Le Chamito Sémitique,l'Afro-Asiatique,l'Afrasian:

                                          Mensonges Scientifiques

 

Beaucoup de chercheurs et d'égyptologues désignent à tort la langue Égyptienne, comme étant chamito-sémitique (appelé aussi Afro-Asiatique ou afrasian pour désigner le même mensonge scientifique). Elle fut établie à partir d'une méthode linguistique dite de la classification, par le théoricien J. Greenberg. Par la suite il abandonnera cette thèse qu'il jugera comme étant scientifiquement infondée. Le colloque de Barcelone qui eut lieu en 1996 entérinera définitivement l'absurdité de cette thèse en confirmant que l'Afro-Asiatique n'a plus officiellement aucune consistance théorique.

L'Eminent Professeur  Diop

La famille linguistique "chamito-sémitique" fut créée suite à des études comparatives menées entre l'égyptien ancien, la langue berbère et les langues sémitiques (hébreu, Akkadien,..) qui avaient révélé l'existence d'aucun lien de parenté génétique entre ces langues.

Y était inclus dans cette famille l'égyptien ancien, les langues sémitiques, le berbère, le kouchitique et le tchadique, et ce dans un but purement idéologique. Cette famille était uniquement basée sur des critères typologiques et non sur des critères lexicaux et morphologiques. Alors que nous savons qu'une langue est un fait social qui vit indépendamment de son écriture c'est-à-dire qu’elle peut être écrite ou orale.

L'Eminent Professeur Obenga

Pourtant, en 1925, l'éminent Antoine Meillet, secrétaire de la Société linguistique de Paris, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres déclarait que: "Toutes les langues nègres de l'Afrique reposent sur une même langue originelle."

Lilias Homburger, qui travailla avec Antoine Meillet, et qui fut Présidente de la Société de linguistique de Paris (1940-1944), et  professeur de linguistique (de Léopold Sédar Senghor, de Suzanne Comhaire-Sylvain, etc.) à l'école Pratique des Hautes Études, tentera de démontrer à travers ses cours le lien qui existe entre les langues négro-africaines et leur filiation unique avec l'Égyptien ancien. Si sa thèse en ce sens ne fut pas approuvée par tous ses confrères, elle ouvrit néanmoins une brèche vers l'unité linguistique des langues Africaines.

L'égyptologue Sir Alan Henderson Gardiner dans son livre "Egyptian Grammar: Being an Introduction to the Study of Hieroglyphs" écrit: "Egyptians differs from all the Semitic tongues (...) and at least until its relationship to the African languages is more closely defined, Egyptian must certainly be classified as standing outside the Semitic group". (“La langue égyptienne se distingue de toutes les langues sémitiques (...) et jusqu’à ce que sa relation avec les langues africaines soit clairement établie, la langue égyptienne ancienne doit être certainement classée en dehors du groupe sémitique”).

Henderson Gardiner

La comparaison faite entre l'égyptien ancien, le sémitique, et le berbère ne ramène à aucun ancêtre commun pré dialectal alors que de la comparaison de l'égyptien ancien avec les langues noires africaines modernes, résulte un ancêtre commun pré dialectal défini avec des techniques linguistiques historiques.

Des chercheurs tels que Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga ont mené des recherches approfondies qui tendent à mettre en évidence le lien entre l'égyptien ancien et les langues africaines modernes à travers des études comparatives entre le Copte et le Wolof... Ils purent exposer leurs résultats lors du colloque du Caire de 1974 devant  les plus grands chercheurs, égyptologues et historiens.

Dans le livre Histoire générale de l'Afrique tome II Afrique ancienne, on peut lire ceci: "la parenté génétique, c'est-à-dire non accidentelle, entre l'égyptien et les langues Africaines est reconnue. Le professeur Sauneron, après avoir noté l'intérêt de la méthode utilisée, (puisque la parenté en ancien égyptien et en Wolof des pronoms suffixes à la troisième personne du singulier, ne peut être un accident), souhaite qu'un effort soit fait pour reconstituer une langue paléoafricaine à partir des langues actuelles (page 29 § 7)."

EGYPTIEN

COPTE

WALAF

Kef : empoigner, prendre, dépouiller

Keh : dompter

Kef : saisir sa proie

Présent

Présent

Présent

Kef i

Keh ei

Kef na

Kef ek

Keh ek

Kef nga

K et

Keh ere

 

Passé

Passé

Passé

Kef ni

Keh nei

Kef (on) nâ

Kef (o) nek

Keh nek

Kef (on) nga

Kef (o) net

Keh nere

 

Formes Verbales

Egyptien

Walaf

mer : aimer

mar : lécher (dans le sens d'une femelle qui leche le petit quelle vient de mettre bas).

mer-ef

mer-es

mar-ef

mar-es

mer-n-ef

mer-n-es

mar-ôn-ef

mar-ôn-es

mer-w-ef

mer-w-es

mar-w-ef

mar-w-es

mer-w-n-ef

mer-w-n-es

mar-w-ôn-ef

mar-w-ôn-es

Le colloque à rejeté la thèse selon laquelle l'Egyptien pharaonique serait une langue sémitique.

 

En conclusion il n'y a aucun doute quant au lien de parenté qui existe entre l'Égyptien Ancien et les langues africaines modernes.

 

 Shenoc  le  23/03/2006

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