Afrocentrisme     

 

Cheikh Anta Diop

L'Afrocentrisme définit l'Histoire africaine revue par des chercheurs et savants noirs, soucieux de se réapproprier leur patrimoine historique, de corriger les mensonges nés d'un paradigme qui met injustement l'Europe au centre des expériences de tous les peuples, preuves scientifiques à l'appui.

Ce terme (Afrocentrisme), inventé par des chercheurs hostiles à cette conception, laisse apparaître le désarroi de ces derniers, ne pouvant contredire l'évidence et qui cherchent par des moyens détournés à affaiblir l'avancée culturelle des hommes et des femmes noirs.

L'Afrocentricité accorde à chaque peuple une histoire, une pensée scientifique rationnelle et une évolution intellectuelle. L'Afrique ne peut être exempte de cette vision seulement pour les raisons idéologiques, économiques voire prestigieuses des autres continents. La connaissance et la diffusion de l'histoire doivent se faire dans la plus grande neutralité afin d'en tirer les conséquences qui mèneront vers un avenir apaisé.

Si l'on admet bien volontiers aujourd'hui que l'histoire du monde a débuté en Afrique il y a quelques millions d'années, cette affirmation n'a reçu que du mépris et souleva un tollé général quand elle fut émise par des chercheurs noirs. L'idée d'une Égypte noire fut perçue par ces mêmes chercheurs occidentaux comme une volonté de redonner de l'espoir aux masses africaines en quête d'un renouveau culturel et politique. Cette critique ne repose pas sur des faits scientifiques irréfutables, loin de là, mais sur une approche subjective ayant en ligne de mire la domination, la suprématie.

Des chercheurs tels que Cheick Anta diop, Théophile Obenga, Molefi Kete Asante, etc.., ont subi les foudres et les mesquineries de la part de leurs homologues occidentaux afin d'affaiblir la portée de leurs résultats basés sur des faits historiques et scientifiques et ne sont nullement partiaux.

Molefi  Kété Asante

Et comme le dit si bien ce proverbe africain: "Tant que les lions n'auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier les chasseurs."

Pourquoi est-ce que cette conception de l'histoire des peuples d'Afrique dérange-t-elle autant quand elle est avancée par des historiens et des chercheurs qualifiés d'afrocentrisme?

L'histoire de l'Afrique écrite par les Occidentaux est empreinte d'une conception hégélienne. En effet pour Hegel: "l'homme en Afrique noire vit dans un état de barbarie et de sauvagerie qui l'empêche encore de faire partie intégrante de la civilisation." (..)L'Afrique aussi loin que remonte l'histoire, est restée fermée, sans lien avec le reste du monde; c'est le pays de l'or, replié sur lui même, le pays de l'enfance qui au-delà du jour de l'histoire consciente, est ensevelie dans la couleur noire de la nuit" et il précise: "les Africains, en revanche ne sont encore parvenus à cette connaissance de l'universel. La nature est le repliement en soi. Ce que nous appelons religion, État, réalité existant en soi et pour soi, valable absolument, tout cela n'existe pas encore pour eux. Les abondantes relations des missionnaires mettent ce fait hors de doute."

L'ironie de l'histoire veut que cette conception véhiculée encore de nos jours dans les écoles fut écrite par un homme qui n'a jamais mis les pieds en Afrique. Déconcertant non?!!!

Il suffit de se remémorer le parcours des Européens pendant ces 600 ans en Afrique, Amérique, Océanie, nous assistons à un comportement basé sur l'intolérance culturelle et sa destruction, le racisme, la traite négrière (razzia), le massacre, les zoos humains, le mépris des autres peuples. Ils prennent plaisir à ridiculiser les savants Africains indépendants n'ayant pas de tutelle européenne, d'empêcher par tous les moyens le développement culturel, social et économique de l'Afrique avec la devise "diviser pour mieux régner" qui fonctionne à merveille (Côte d'ivoire, RDC Congo (ancien Zaïre) et aujourd'hui le Zimbabwe...)

Ivan Van Sertima

S'il y a controverse concernant les travaux de tous ces chercheurs et historiens (Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga, Moléfi Kété Asanté, Ivan Van Sertima, etc.), pourquoi aucune confrontation des thèses? N'oublions pas que lors du Colloque international du Caire en 1974, «le peuplement de l'Égypte ancienne et le déchiffrement de l'écriture méroïtique» sous l'égide de l'UNESCO, la demande fut émise par les Africains eux-mêmes.

Si effectivement les conclusions de ce colloque incitaient à une ouverture et à une conception africaine de l'Égypte Ancienne, la continuité fut de mise, et ce, jusqu'à nos jours. Les multitudes de reportages diffusés à la télé nous en donnent la preuve: (Égyptiens anciens représentés en Sémites arabes (Ennemis de l'Égypte Antique).

En revanche, il existe des chercheurs à travers le monde qui soutiennent dans l'anonymat les thèses de l'auteur de «Nations Nègres et Culture» de Cheikh Anta Diop, mais sous la crainte de représailles, sont obligés de rentrer dans les rangs ou de le laisser paraître. Cheik Anta Diop n'est pas un idéologue, mais un chercheur qui s'interroge et interroge essentiellement sur un terrain scientifique, il a affiné les travaux de Reich et surtout de Mlle Homburger qui soutenaient la parenté de l'Égyptien ancien et des langues négro-africaines. cf :Les Langues négro-africaines, Ed Payot, notamment le Chap XII.

Il serait souhaitable pour une avancée de l'histoire du monde et pour une meilleure compréhension des faits actuels que les chercheurs occidentaux changent leurs comportements vis-à-vis des savants Africains, on ne peut éternellement en tant qu'être humain cautionner le racisme, le colonialisme, la traite négrière et bien d'autres crimes. Le dialogue doit primer avant tout..

 

Theophile Obenga

La démarche de Shenoc est essentiellement basée sur la diffusion de  la véritable histoire du peuple noir à travers le monde, auprès du plus grand nombre. Nos recherches sont fondées sur  des faits historiques, émis par des chercheurs intègres (du monde entier)  empreints d'une certaine neutralité.

l'Afrocentricité   met en évidence le passé africain sur toute son étendue,  les dérives idéologiques des chercheurs occidentaux  lorsqu'il est question de l'histoire de l'Afrique, et de bâtir la renaissance du peuple noir dans le contexte global du monde. Les Africains, considérés comme" primitifs" reprennent en main leurs propres destinées culturelles, et ce, sans aucune autorisation.

 

shenoc le19/08/06

 

 

 

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