La Langue Egyptienne |
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De par sa langue, l'Égypte confirme son rattachement à l'Afrique noire. En effet, des similitudes non contestables entre les langues africaines actuelles, la langue égyptienne et le copte ont été démontrées.
En 1844, le linguiste Theodor Benfey avança l'hypothèse d'une similitude entre la langue égyptienne et les langues sémitiques. Le grand égyptologue Wallis Budge émit certaines réserves quant aux possibles rapprochements entre ces langues. Cette idée d'une langue égyptienne ayant des liens avec les langues sémitiques ne sera pourtant pas abandonnée, elle sera même reprise par plusieurs autres linguistes, par exemple les travaux basés sur la morphologie, la grammaire et la lexicale de Joseph Harold Greenberg réalisés en 1955 dans lesquels il classe la langue Égyptienne parmi les langues sémitiques, couchitiques, berbères et tchadiques.
Cette famille était uniquement basée sur des critères typologiques et non sur des critères lexicaux et morphologiques. Alors que nous savons qu'une langue est un fait social qui vit indépendamment de son écriture, c'est-à-dire qu’elle peut être écrite ou orale.
Beaucoup de chercheurs ont voulu, par idéologie, créer dans la continuité de ces travaux un lien entre la langue égyptienne et les langues sémitiques. D'autres comme Christopher Ehret et Helmut Satzinger (linguistes de très grande renommée), s'ils reconnaissent la parenté linguistique de langue égyptienne avec les langues négro-africaines, ils prétendent cependant qu'elle n'est nullement génétique mais due à la migration sur le continent Africain.
Dans son livre Nations nègres et culture, Cheikh Anta Diop nous précise que: «La comparaison des langues Africaines et de l'Égyptien conduit, non pas à de vagues rapports que l'on peut tout au plus prendre pour des possibilités, mais à une identité de faits grammaticaux et en un nombre tel que cela ne puisse être le fruit du hasard».
Depuis des années, on veut faire croire à l'existence d'un lien de parenté entre la langue égyptienne et la langue sémitique, et ce, sans avoir trouvé de «phonèmes constitutifs des unités signifiantes», c'est-à-dire des similitudes de base qui démontreraient des liens entre ces deux langues.
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Thot |
En effet, nous savons que l'origine de la langue égyptienne ne se pose plus depuis la fin du colloque du Caire (en 1974), où un vrai débat a eu lieu entre Cheikh Anta Diop, Theophile Obenga et les spécialistes de l'histoire et de la civilisation égyptienne.
Lors de ce débat, il a été démontré que la thèse selon laquelle l'égyptien pharaonique serait une langue sémitique était rejetée. Si effectivement des emprunts sémitiques ont été faits, il ne regroupe qu'une centaine de mots contre les milliers qui composent la langue égyptienne.
Dans le livre Histoire Générale de l'Afrique tome II Afrique ancienne on peut lire ceci: "la parenté génétique, c'est-à-dire non accidentelle, entre l'égyptien et les langues Africaines est reconnue. Le professeur Sauneron, après avoir noté l'intérêt de la méthode utilisée, puisque la parenté en ancien égyptien est en Wolof des pronoms suffixes à la troisième personne du singulier ne peut être un accident, souhaite qu'un effort soit fait pour reconstituer une langue paléo-africaine à partir des langues actuelles (page 29)."
EGYPTIEN |
COPTE |
WALAF |
Kef : empoigner, prendre, dépouiller |
Keh : dompter |
Kef : saisir sa proie |
Présent |
Présent |
Présent |
Kef i |
Keh ei |
Kef na |
Kef ek |
Keh ek |
Kef nga |
K et |
Keh ere |
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Passé |
Passé |
Passé |
Kef ni |
Keh nei |
Kef (on) nâ |
Kef (o) nek |
Keh nek |
Kef (on) nga |
Kef (o) net |
Keh nere |
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Formes verbales
Egyptien |
Walaf |
mer : aimer |
mar : lécher (dans le sens d'une femelle qui leche le petit quelle vient de mettre bas). |
mer-ef mer-es |
mar-ef mar-es |
mer-n-ef mer-n-es |
mar-ôn-ef mar-ôn-es |
mer-w-ef mer-w-es |
mar-w-ef mar-w-es |
mer-w-n-ef mer-w-n-es |
mar-w-ôn-ef mar-w-ôn-es |
Traduction du nom de l'Egypte KEMET
Theophile Obenga nous dit que le "concept bien attesté de l'unité de l'Égypte, matérialisé par l'union des deux terres (Haute et Basse-Egypte)", n'est pas Km "être complet", mais sm3, sema, unir
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Km "noir" (adjectif): l'hiéroglyphe du hibou (oiseau) est employé en tant que complément phonétique. |
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Km "compléter", "être complet: le dernier signe hiéroglyphique indique qu'il s'agit de concepts, de notions abstraites. |
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Kmt "le pays NOIR"; |
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Kmt " les gens du pays Noir"," les hommes et les femmes du pays Noir, les habitants du pays Noir", |
Conclusion: aujourd'hui, ne pas reconnaître la parenté de l'Égypte avec le reste de l'Afrique noire et parler d'un monde «chamito-sémitique» prouve une volonté aveugle de ne pas restituer la vérité sur l'Histoire de l'Afrique noire.
shenoc le 11/11/05
ref: Histoire générale de l'Afrique tome 2 Afrique Ancienne : Edition Unesco
Cheikh Anta diop,Volney et le Sphinx de Theophile Obenga
le sens de la lutte contre l'Africanisme eurocentriste de Théophile Obenga
Nations Negres et culture de Cheikh Anta Diop.
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