La Morale Egyptienne

 

Durant 35 siècles, la civilisation noire Égyptienne à démontré son humanisme, sa sagesse morale, état d'être que le monde actuel n'a toujours pas égalé. En effet, aucune fouille archéologique n'a su mettre en évidence la présence d'élément de répression tel que: une prison, une potence... et aucun écrit qui confirmerait une forme d'exploitation humaine de l'homme par l'homme, la négation de l'être humain, ou toute autre chose qui pourrait dénaturer les relations entre humains. À méditer...

                                                                                                                                                                                                                      

Selon Diodore de Sicile: "Narmer fut le premier qui dans ses actes fut le plus dévoué au bien public parmi tous ceux dont la mémoire s'est conservée."

Les principes de la civilisation noire d'Égypte étaient basés sur le respect de la divinité, la solidarité, la fraternité et la recherche constante de la Maât (vérité, justice), qui est la Loi morale suprême. (L'homme, si ses actions ont été conformes à la vérité, un vrai de parole se manifeste comme Osiris le vrai éternel et triomphant de ses ennemis, du désordre moral, des péchés (erreurs, mensonges, c'est-à-dire le vice opposé à la vérité) et après sa mort il échappe à l'anéantissement. cf1).

La guerre, la violence, le chaos, l'injustice, le désordre, la cupidité, le mensonge, LES FALSIFICATIONS, sont les opposés de la MAAT.

 

Maat balance de justice- vérité

Salut à toi Maat, fille de Rê, qui s'unit au dieu, que ptah ne cesse d'aimer, qui orne la poitrine de thot, qui crée son être.....(Hymne à Maat cf2)

Ainsi, on retrouve à travers l'enseignement des prophètes noirs : Mérikaré (1990 av. notre ère, très grand orateur qui laissa son empreinte pour les générations futures), les instructions d'Amenemhat (1999 av. notre ère), les instructions de Khonsouhotep à son fils Ani, la sagesse d'Amenémopé (XXIe Dynastie, philosophe moraliste promulguait le savoir-vivre) les maximes de Ptahhotep, l'enseignement de Kagemni (2300 av. notre ère, il est le premier à diffuser la philosophie de la bonne conduite du sage), les preuves concluantes de l'importance du comportement moral que devaient acquérir les Égyptiens.

Quelques extraits d'illustrations de l'attachement des Anciens Égyptiens au bien-vivre, aux bonnes manières, à une sorte d'harmonie sociale:

"n'endurcis pas le coeur de tes enfants, instruis ceux qui seront à ta place; mais ne connaît pas les choses que fait Dieu, quand il ne permet pas. Que le chef parle à ses enfants, après qu'il ait accompli la condition humaine; ils se feront honneur à aller pour faire mieux en partant de ce qu'il leur a dit".

Extrait de l'enseignement Ptahhotep (Vizir sous le règne du pharaon Djedkarê-Isesi (-2414-2375) de la Vè dynastie, Philosophe, selon lui l'homme doit vivre en parfaite harmonie avec la nature.):

"Commencement des arrangements de la bonne parole dite par les nobles seigneurs, le divin père aimé de dieu le fils aimé du roi, le préfet Ptahhotep, pour instruire les ignorants dans la connaissance des calculs de la bonne parole. C'est profit pour qui écoutera celle-ci, c'est perte pour qui veut transgresser ceux-là. Il dit à son fils: ne sois pas hautain à cause de ce que tu sais; entretien toi avec l'ignorant comme avec le savant; car les limites de l'art ne peuvent être atteinte et il n'y a pas d'artiste qui ait acquis complètement sa maîtrise."

... "ne mets pas la crainte chez les hommes, ou Dieu te combattra de même. Si quelqu'un prétend vivre par là, il (dieu) lui ôtera le pain de la bouche; si quelqu'un prétend s'enrichir par là, il lui dit: "je saurais retirer à moi cette richesse;"...si tu désires imposer le respect dans l'intérieur ou tu entres, par exemple l'intérieur d'un supérieur, d'un ami ou d'une personne considérée, partout où tu entres, garde-toi d'approcher de la femme, car il n'y à rien de bon à ce qu'on fait là. Il n'y a pas de prudence à y prendre part et des milliers d'hommes se perdent pour jouir d'un moment court comme un rêve tandis qu'on gagne la mort à la connaître"...

PTAHHOTEP

"Si tu es un homme de qualité, fondes ta demeure, aimes ton épouse avec ardeur, remplis son ventre, habille son dos, l'huile est un remède pour son corps. Allonge son coeur le temps de ton existence. Elle est une terre fertile, utile pour son maître. Ne décide pas pour elle, éloigne la du puissant qui la spolierait. Son 'il est le vent ; regarde la, et tu la feras rester dans ta maison. Si tu la repousses, c'est un abîme. Ouvre tes bras pour elle, appelle la, marque lui ton amour."

Extrait de l'enseignement de Khonsou-hotep à son fils Ani (selon Amélineau XVIIIe ou la XIXe dynastie): "Vois, je t'expose les maximes excellentes qui comptent dans ton esprit. Mets les en pratique et tu t'en trouveras bien, tout mal sera loin de toi. Élève pour toi le bien [au rang de modèle] afin de faire preuve d'un bon comportement et que les autres ne disent pas: “Il est bien faillible, le fils de celui qui a le savoir!”' Pénètre-toi de mes paroles, tiens-t'en à elles, tout mal sera loin de toi, et la pauvreté n'adviendra pas dans la fonction, le domaine de la richesse "..."Ne t'assois pas quand est debout un autre qui est plus âgé que toi ou qui s'est élevé plus haut que toi dans sa fonction. Il n'y a pas de reproche pour un bon comportement, mais on stigmatise un mauvais comportement. Avance au long du chemin de la règle chaque jour."..."Double la nourriture que ta mère t'a donnée. Soutiens-la comme elle t'a soutenu. Elle en a fait beaucoup, chargée de toi."

OSIRIS

 Osisris est vérité-justice-lumière, il a reçu la double couronne au ciel en présence du seigneur suprême depuis la constitution du monde.devant lui se présente le défunt qui doit se justifier et apporter la preuve  de son innocence.Après une existence terrestre l'âme doit entrer dans la salle de la vérité et séparé l'homme de ses péchés afin qu'il voit la fasse des dieux, l'âme connaît le nom du dieu grand, le maitre de la vérité, et des 42 juges du tribunal d'OSIRIS. les invocations se suivent par les :

Voici que je suis venu vers toi et que je t'ai apporté ce qui est équitable, j'ai chassé pour toi l'iniquité

« Je n'ai pas commis l'iniquité contre les hommes.

Je n'ai pas maltraité les gens.

Je n'ai pas commis de péchés dans la place de vérité.

Je n'ai pas cherché à connaître ce qui n'est pas à connaître.

Je n'ai pas fait le mal.

Je n'ai pas commencé de journée ayant reçu une commission de la part des gens qui devaient travailler pour moi et mon nom n'est pas parvenu au

capitaine de la barque pour y être accusé.

Je n'ai pas blasphémé Dieu

Je n'ai pas appauvri un pauvre dans ses biens.

Je n'ai pas fait ce qui est abominable devant son maître.

Je n'ai pas affligé

Je n'ai pas affamé

Je n'ai pas fait pleurer.

Je n'ai pas tué.

Je n'ai pas fait de peine à personne.

Je n'ai pas amoindri les offrandes alimentaires dans les temples.

Je n'ai pas souillé les pains des dieux.

Je n'ai pas volé les galettes des bienheureux.

Je n'ai pas été pédéraste.

Je n'ai pas forniqué dans les lieux saints du dieu de ma ville.

Je n'ai pas retranché au boisseau

Je n'ai pas amoindri l'aroure.

Je n'ai pas triché sur les terrains.

Je n'ai pas ajouté au poids de la balance.

Je n'ai pas faussé le peson de la balance.

Je n'ai pas ôté le lait de la bouche des petits enfants.

Je n'ai pas privé le petit bétail de ses herbages.

Je n'ai pas piégé d'oiseaux des roselières des dieux.

Je n'ai pas péché de poissons dans leurs lagunes.

Je n'ai pas retenu l'eau dans sa saison.

Je n'ai pas opposé une digue à une eau courante.

Je n'ai pas éteint un feu dans son ardeur.

Je n'ai pas omis les jours à offrandes de viandes.

Je n'ai pas détourné le bétail du repas du dieu.

Je ne me suis pas opposé à un dieu dans ses sorties en processions.

Je suis pur, je suis pur, je suis pur, je suis pur ! "

 

A la suite de cette confession, il ( le defunt) devra encore se justifier face à chacun des 42 assesseurs, à travers ce plaidoyer afin de prouver qu'il a fait le bien  :

 

Je suis sorti de ma ville

Je suis descendu de mon nome.

J'ai accompli la Maât pour son seigneur,

J'ai satisfait le dieu par ce qu'il aime,

J'ai dit le bien, jai répété le bien,

J'ai dit la Maât, j'ai accompli la Maât,

J'ai donné du pain à l'affamé

Et des vêtements à l'hommenu.

J'ai respecté mon père,

J'ai joui de l'affection de ma mère,

Je n'ai jamais rien dit de mauvais,

Méchant ou Malincontre personne,

Parce que je désirais le bonheur et être

Bienheureux ( Imakhou) auprès du dieu et auprès des hommes à jamais"

 

Dieu nous laisse libre arbitre, de vivre comme bon nous semble, mais à savoir que les conséquences de nos actes seront jugées (la Maat), à travers ses commandements dieu fait  de nous des hommes et des femmes libres.

Le défunt peut être juste de voix avant son jugement devant le tribunal divin, cet état étant la suite de ces actes ; il n'est introduit que par ses ennemis. Justifié, il est donc triomphant de ses ennemis, mais l'âme ne devient esprit, spiritualisée, qu'après avoir été justifiée par ses juges et avoir triomphé de ses ennemis : il fait désormais partie de Maatiou, c'est à dire les justes ceux qui ont vécu selon Maat.

 

 

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shenoc le 29/10/05

cf 1 Mayassis:livre des morts de l'égypto ancienne

cf 2 André Barucq et françois daumas: Hymne et prière de légypte ancienne

 

 l'Afrique dans la philosophie:Yoporeka Somet



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