le Royaume du Dahomey

 

 Femmes

 Dahomais

Ce royaume qui fut fondé au XVIIe siècle repoussa depuis sa capitale Abomey ses frontières jusqu'au sud du Bénin. Au XVIII siècle, le roi Agadja créa pour sa protection lors du commerce avec les Européens, une armée constituée essentiellement de femmes , il fût un grand conquérant connu des divers voyageurs sous le nom de "Troudo". En 1727, il ordonna de mesurer les dimensions de son royaume vers le sud, depuis le palais du Dahomey jusqu'à la plage de Ouidah: on trouva "23502 Bambous" le palais d'Agadja à dû être un immense édifice au vu des ruines qui en restent cf  P. Mercier, Civilisation du Bénin, paris, société continentale d'éditions modernes illustrées.. Après la mort de celui-ci, le Dahomey perd de sa splendeur au profit de royaumes tels que celui de Yorouba.

Ruine du palais d'Agadjia détruit depuis

Mais avec la venue au pouvoir du roi Guézo (1818-1858) qui est l'un des plus célèbres souverains du dahomais dans la première partie du XIXè siècle, le royaume Dahomey reprendra de l'ampleur et étendra ses frontières un peu plus au nord. Sous son règne, il nomma Seh-dong-hong-beh chef de sa troupe "d'amazones". "(C’est à partir d'une erreur qu'on parle également des Amazones du Dahomey, Ghéso (1818-1858), luttant contre les Yoruba suzerains de son pays, utilisa toutes les ressources nationales dont il disposa pour vaincre. C’est ainsi que pour s'affranchir de la tutelle du Bénin, il dut créer des compagnies féminines de cavalerie qui combattirent avec une telle énergie que les historiens modernes les ont assimilées à des Amazones. Le fait que ces compagnies aient été créées et dirigées par des hommes prouve que la situation de ces femmes fût radicalement différente de celle des Amazones classiques qui ne pouvaient songer à combattre sous les ordres masculins... elles n'ont rien d'intrinsèque et de comparable à l'autodétermination des Amazones)". Cheikh Anta Diop, l'unité culturelle de l'Afrique Noire  Elle était à la tête d'une armée de 6000 femmes qui montrèrent beaucoup de bravoure face aux guerriers Egba. Malgré cela elles ne purent résister, car ces derniers étaient armés de canons donnés par les Européens qui commençaient leur incursion dans le pays en 1850. Le tombeau du roi Guézo reconstruit depuis, était en forme d'une pyramide avec un pyramidion qui domine le tombeau.

Tombeau du Roi Guézo

Fierté Dahomais

 

En 1892, le roi Béhanzin, pour contrer l'avancée meurtrière des colonialistes français, monte à la tête de ses 12 000 soldats (dont 2000 "amazones") mais malgré toutes ses tentatives, il ne put venir à  bout des forces françaises. Il fut prisonnier et déporté en Algérie où il mourut en 1906.

Dès lors, le Dahomey était devenu une colonie française. Le 1er août 1960, le Dahomey devient indépendant et Hubert Maga devient son premier président le 11 décembre de la même année. Il sera destitué 3 ans plus tard par un coup d'état militaire, s'en suivra une décennie d'instabilité politique. Le 26 octobre 1972, un énième coup d'État portera au pouvoir le Général Mathieu Kérékou. Le Dahomey devient en 1975, le Bénin.

Liste des rois du Dahomey:

 

nom du roi

anneés de régence

Informations

HOUEGBADJA

(1645-1685)

Fondateur du royaume du Danhomê, il érige la capitale Abomey et annexe les petites chefferies de la région environnante.

AKABA

(1685-1708) 

Il poursuit l'oeuvre d'organisation de Houégbadja, et met en place les institutions du pouvoir et les rituels d'intronisation du roi d'Abomey.

AGADJA

(1708-1740) 

il conquière, par de nombreuses guerres les royaumes côtiers.

TEGBESSOU

(1740-1774)

Il a renforcé l'autorité du pouvoir d'Abomey sur sa partie côtière qu'avait occupée le roi Agadja..

KPINGLA

(1774-1789)

il s'allia au roi Alafin d'Oyo pour échapper aux assauts de son frère de Tégbéssou.

AGONGLO

(1789-1797)

Grand réformateur, il entreprend l'allègement des taxes sur le commerce à Ouidah et améliore les conditions de détentions des prisonniers.

ADANDOZAN

(1797-1818)

poursuit les réformes de son père, mais ne laisse pas sur Abomey son empreinte. On ne reconnaitra en ses actes que ceux de son père.

GUEZO

(1818-1858

Grand réformateur, il entreprend l'allègement des taxes sur le commerce à Ouidah et améliore les conditions de détentions des prisonniers.

GLELE

(1858-1889)

il mène de nombreuses guerres contre les Yorouba, et établit de bonnes relations avec les commerçants européens. Il cède avec les traités de 1868 et 1878 le territoire de Cotonou à la France.

GBEHANZIN

(1889-1894)

Il opposa une grande résistance à la colonisation française et annula les traités signés par son père avec la France, mais dut se rendre aux Français en 1894. Il fut exilé en Martinique, puis en Algérie où il finit ses jours.

AGOLI-AGBO

(1894-1900)

Les Français devenus maîtres du territoire mirent en place un gouverneur investi de pouvoirs politiques, administratifs et économiques. Le rôle du roi devint donc obsolète, mais il s'attacha à célébrer les funérailles du roi Glèlè, car son fils Béhanzin, exilé par les Français, n'avait pas pu s'atteler à cette tâche des plus importantes qui permettait d'assurer la protection du royaume par les ancêtres.

 

 

shenoc le 08/01/2006

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