Mathématiques et science Egyptiennes

 

Scribes portant des cônes sur la tête (18e Dynastie)

PAPYRUS DE RHIND

Problème N°14 Papyrus de Moscou

Plafond astronomique dans la tombe de SENENMOUT

 

Doit-on parler des Mathématiques, de l'astronomie, des sciences, des religions, en négligeant l'apport de la civilisation noire d'Égypte aux autres peuples (Blancs, sémites).

Traduction du mot mathématique par les Égyptiens: Méthode correcte d'investigation dans la nature pour connaître tout ce qui existe, chaque mystère, tous les secrets).

Le peuple noir d'Égypte avant tout envahissement (blanc, sémite) nous a laissé des sources écrites des mathématiques telles que:

  1. Papyrus  Boulaq 18  datant de 3700 ans ( l'on retrouve l'existence du zéro). Dans son livre Civilisation ou Barbarie, le professeur Cheikh Anta Diop nous indique que: Dès le IIIe millénaire, les Egyptiens avaient déja inventé la numération décimale et découvert ou préssenti le zéro, comme en témoignent les espacements laissés là où l'on en mettrait aujourd'hui.
  2.  
  3. Papyrus de Berlin (équations du second degré, racines carrées)  
  1. Papyrus de Kahun (calcul du volume d'un cylindre, arithmétique, équations du second degré, racines carrées)
  1. Papyrus de Moscou (longueur 544 cm) 1850 av. JC  possédant 25 problèmes: des calculs à la confection du pain, composition de la bière, équations du premier degré, problème de géométrie, du volume de la pyramide tronquée, de la surface d'une demi-sphère.
  1. Papyrus de Reisner (période de Sésostris 1er 1971-1928 av. JC) calculs: creusement de la fondation d'un temple, volume des blocs de pierre, des plans des plafonds, murs, tranchées et corridors.
  1.  Papyrus Rhind (longueur 543 cm), très complet possédant des problèmes arithmétiques et d'algèbre, de volume et de capacités, de surfaces (carré,cercle,rectangle,trapèze,triangle,), trigonométrie (angle de pente d'une pyramide, d'un cône), valeurs proportionnelles de métaux  précieux, de division d'un nombre en parties inégales, résolutions de fractions à numérateur 2, etc. C'est A. Eisenlohr qui donna en 1877  la désignation numérique des 87 problèmes de ce papyrus et c'est cette désignation qui est suivie depuis la fin du XIX siècle.

                                                                       

Le premier savant à avoir inscrit un cercle dans un carré est le mathématicien Egyptien Ahmès ( env.1650 av. notre ère).                                     

La topographie et la cartographie sont des inventions égyptiennes: vers 1100 av. JC avec la carte dite « des mines d'or et des carrières » écrites sur un papyrus long de 2.82m et d'une hauteur de 41cm (musée de Turin Italie).

Pour se situer sur une carte, les Égyptiens ont inventé un système dit de rabattement qui est précisément le mouvement de rotation opéré sur une figure plane pour  l'amener dans un des plans de projection.

Ce système fut employé jusqu'au XVIIe siècle de notre ère, puis laissa place à la projection orthogonale.

Il est à noter que vers 2400 av. notre ère les Babyloniens de Mésopotamie utilisaient des cartes primitives, en 1463 av. notre ère les Égyptiens dessinaient la carte précise du ciel.*L'Égypte a établi des cartes du ciel. Le plafond astronomique de la tombe de senenmout à deir el Bahari est une carte précise du ciel, l'an 1463 av. JC, 12 cercles représentent les 12 mois de l'année égyptienne. Au centre, séparant les cercles en deux groupes inégaux (groupe de 4 et groupe de 8),un triangle long et étroit symbolise le méridien sur la pointe duquel se trouve un petit cercle relié à la grande Ourse (image d'un taureau). Les Égyptiens connaissaient les sept étoiles principales de cette constellation. Le dieu hiéracocéphale Anu est figuré sous la Grande Ourse, tenant une lance.si l'on prolonge cette lance et le méridien, les deux lignes se rencontrent au pôle Nord (déclinaison 90°), le méridien se trouvant lui-même sur l'équateur (déclinaison 0°) quant à l'étoile Ursea major, elle occupe précisément sa place (à 68.2°), qui est la déclinaison de l'époque de Senmout(1463 av. notre ère).

 

Inventions en Géométrie de l'Égypte Ancienne

 

Inventions

La numération à base décimale

la géométrie née de l'arpentage et de la spéculation des scribes

le cadastre

la méthode de quadrillage dite méthode des carreaux (homothétie et similitude)

le calcul exact de la surface du carré, du rectangle, du triangle, du cercle

la pyramide dans les mathématiques et dans l'architecture

la symétrie (harmonie résultant de certaines combinaisons et proportions régulières)

le calcul exact du volume d'un tronc de pyramide

le Nombre d'Or dans l'architecture

la quadrature du cercle

la colonne

L’obélisque

le calcul exact du volume d'un cylindre

la trigonométrie: calcul de l'angle de pente ou d'inclinaison de la pyramide (la seked)

le calcul exact de la surface d'une demi-sphère

la connaissance de la section plane de la sphère

la clepsydre ou horloge à eau qui est un vase tronconique: la plus vieille horloge de l'humanité

la division du cercle en triangles infinitésimaux ayant le centre du cercle comme leur sommet commun

plans précis d'édifices faits à l'échelle, avec indications des mesures

le tracé géométrique du cercle en utilisant un compas ou une corde

le calcul exact de la surface du trapèze

la compréhension de la constance de l'égalité des surfaces des cercles et des carrés dont les diamètres et côtés sont dans le rapport 8/9: cette constance est un rapport géométrique comparable à la constance de Pi, qui est le rapport géo­métrique entre la surface et le rayon du cercle

L'équerre pour bien déterminer l'horizontalité d'une surface

le fil aplomb pour s'assurer la verticalité d'une paroi

la balance qui est une application du principe du levier: maîtrise de la théo­rie du levier

le chadouf (application du levier à bras inégaux)

L' échelle roulant avec roues fixes (Ancien Empire)

la coudée royale graduée en sous-unités fractionnaires de mesure

la cartographie (méthode de rabattement et des itinéraires)

les Égyptiens se sont posés le problème du calcul de la surface d'une ellipse (d'après L. Borchardt, 1896)

le calcul d'une courbe

La géométrie Egyptienne : www.shenoc.com

l'effort pour l'acquisition d'une vision intellectuelle rigoureuse et exacte de l'univers (titre du Papyrus Rhind)

les géomètres et géographes égyptiens avaient établi la surface de chaque nome ou district du pays (Pierre Montet, 1964)

les résultats exacts étaient néanmoins prouvés: la notion de preuve, au sens mathématique existe dans la terminologie scientifique égyptienne (sity ou ssmt, « preuve »)

les métaux étaient pesés et les grains mesurés au boisseau: les mesures de capacité et les mesures de poids étaient inventées

le système graphique, merveilleux, rendait faciles les opérations (les multi­plications ou les divisions)

les Égyptiens avaient estimé mathématiquement la superficie de leur nation, de leur territoire: on savait communément que la Haute Égypte était longue de 86 atours, la Basse Egypte de 20 atours: les mesures de surface étaient la setat de 100 coudées carrées, le mille de terre de 1 000 coudées carrées et l'atour, un carré ayant un atour-longueur de côté (Pierre Montet, 1964)

les propriétés des nombres et les relations entre les nombres étaient connus

- le périple ordonné par Nechao autour de l'Afrique dura trois ans.

Le développement extraordinaire qu'ont connu les sciences à l'époque de la civilisation noire Égyptienne doit être une priorité dans l'enseignement public, cette volonté de négliger cet apport de la civilisation noire au développement actuel doit cesser.

 

 

 

 

cf * Théophile Obenga: la géométrie Egyptienne (A LIRE ABSOLUMENT)

 Shenoc le 23/10/05

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