La XVIIIè Dynastie Egyptienne

 

Ahotep et Seqenenrê étaient pour le peuple Égyptien les représentants légitimes du pays. C'est dans cette optique qu'ils décident de mettre fin à la domination du roi Hyksos Apophis. De ce fait en 1580, ils commencent à expulser les hyksos hors d'Égypte, et réunifient pour la troisième fois le pays.

Le pharaon  noir Yamoussou Ahmosis, est avec sa femme Yamoussou Ahmès Néfertari le vainqueur des envahisseurs Hyksos et le cofondateur, avec leurs parents Ahotep et Seqenenrê, de la XVIIIe dynastie. Le pharaon Amenophis I poursuivra l'oeuvre de ses parents. Ses successeurs les Thoutmosis I et II seront tous deux les époux de la reine Hatshepsout; mais au cours de la 5ème années de son règne Hatshepsout prend le pouvoir qu'elle légitimise en se déclarant fille du Dieu Amon Rê.

Yamoussou-Ahmes Nefertari_Amenophis1

Avec la mort de la reine Hatshepsut, commence la grande épopée de la XVIIIème dynastie. Thoutmosis III est le jeune pharaon (soudannais), qui afin de protéger l'Égypte contre de nouveaux envahisseurs, assujettit toutes les îles de la méditerranée (Chypre, Crète, Cyclades, etc.)  ainsi que tous les états de l'Asie occidentale (Cilicie, Mitanni, le pays d'Akkad, l'Amourrou, Babylone, Kadesh, la Syrie, l'état hittite). La Palestine et la Syrie deviendront partie intégrante de l'Égypte.  Sur la stèle poétique que fit graver le pharaon Thoutmosis III, on dénombre 110 états étrangers conquis et intégrés à l'empire égyptien.

Le Pharaon  Noir  Thoumosis III

 

L'Égypte est à ce moment-là, la première puissance impériale et militaire du monde.

Si, les états vaincus pouvaient conserver de petites troupes de gardes territoriales, la défense de l'empire incombait à l'armée égyptienne qui se cantonnait dans les coins les plus stratégiques et dans les villes les plus importantes.

Tous les rois de ces pays deviennent, alors des vassaux tributaires de l'egypte : dans son livre "Civilisation ou Barbarie" Cheikh Anta Diop nous cite un exemple de tribut annuel versé par la Syrie, en l'an 38 du règne de Thoutmosis III : "328 chevaux, 522 esclaves (des femmes en général), 9 chars ornés d'or et d'argent, 61 chars peints, 2821 deben et 3,5 kedet d'objets de cuivre, 276 saumons de cuivre, 26 saumons de plomb, 650 jarres d'encens, 1752 jarres d'huile fine, 156 jarres de vin, 12 taureaux, 46 ânes, 5 dents d'ivoire, une table de bois et ivoire, 68 deben de bronze, bois de qualité..."

Ces mêmes rois rivalisent de toutes sortes de formules de politesses et de soumissions pour plaire aux pharaons ; pour exemples le roi d'Amourrou s'adresse à pharaon en ces termes : "Je suis la poussière de tes pieds, ou je suis le sol sur lequel tu marches ..."

Sujet Syriens, apportant leur tribut pour le pharaon Thoutmosis III

Des généraux égyptiens faisaient des tournées d'inspection à travers l'empire et les enfants des princes vassaux étaient pris en « otage » et éduqués selon les méthodes égyptiennes .

Tous les fils des rois étrangers vassaux seront formés à la cour d'Égypte et pourront ainsi prendre la suite de leurs pères dans l'intérêt de l'Égypte.

Les rois vassaux étaient toujours très honorés de donner leurs filles pour le harem de pharaon sans jamais que la réciproque soit concevable, car rappelons-le aucune reine égyptienne de souche ne s'est jamais mariée à l'extérieur, le principe du matriarcat africain s'applicant durant cette période. Ces princesses (Soudanaises ou Égyptienne) étaient les mères des vrais et légitimes pharaons d'egypte. Cette période marqua le début du métissage (très limité) en Égypte.

Jacques Pirenne nous dit dans son livre "Histoire de la civilisation de l'Égypte ancienne, tome 2" : un véritable ministère des Affaires étrangères, chargé des relations avec les pays étrangers, fut créé à Thèbes, et comprenait aussi une chancellerie spéciale devant centraliser la correspondance avec les agents de l'administration égyptienne dans les provinces, avec les cités et les princes vassaux, correspondance soigneusement conservée dans les archive du département et dont une partie a été retrouvée à Tell-Amarna. "

 La XVIIIème dynastie étant contemporaine de la Grèce mycénienne. Athènes fut fondée par une colonie de noirs égyptiens dirigée par Cécrops, il est à l'origine de l'introduction, en Grèce continentale, de la métallurgie et de l'agriculture aux environs du 16 siècle avant notre ère.

On voit bien qu'il n'y avait pendant cette période que la prédominance de l'empire d'Égypte, des pharaons noirs de la XVIIIème dynastie et qu'il est donc incorrect de parler de la suprématie crétoise, phénicienne en Méditerranée. Ces derniers à l'époque des navigations sidoniennes ne faisaient que divulguer le savoir égyptien dans le domaine de l'écriture et de la navigation.

L'écriture égyptienne sera adoptée par les Hittites comme l'attestent leurs archives qui traitent du début de l'histoire de la Grèce, écrites en hiéroglyphes.L'Égypte par son extension apportera beaucoup aux peuples soumis c'est ainsi qu'elle sortira l'Asie Mineure, la Crète, la Grèce (continentale ou mycénienne), et la Chypre de la protohistoire en y introduisant l'écriture.

Ce qui explique l'étendue, la profondeur, et la quasi-exclusivité de l'influence égyptienne en Asie occidentale et en Méditerranée. (Découverte en août 2006 d'une stèle aux Turkménistan.)

L'administration se centralise, les emplois cessent d'être atavals, les terres, propriété du pharaon, redeviennent aliénables, mais le peuple peut  l'utiliser pour subvenir à ses besoins, les impôts sur les revenus sont de nouveau instaurés, chacun travail pour soi. Mais l'on voit apparaitre  une forme de capitalisme qui ne se développera pas, la main d'oeuvre étant libre en Égypte.

L'écriture qui prend toute son importance pendant la XVIIIème dynastie, permettra de tout consigner (contrats, procédure, etc.)

Ici quelques pharaons de la XVIIIème dynastie :

Aménophis II est le fils et le prédécesseur du Pharaon  Thoutmosis III.

Le Pharaon noir Thoutmosis IV est le huitième pharaon de la XVIIIème  dynastie, le successeur de son père le pharaon Aménophis II et le père d'Aménophis III.

Aménophis III, fils du pharaon Thoutmosis IV, neuvième roi de la XVIIIème  dynastie

Le Pharaon noir Akhenaton, fils d'Aménophis III et de la reine Tiyi, est défini comme étant celui qui a créé la première religion monothéiste de l'histoire;

Toutankhaton est "le fils et successeur du pharaon noir Akhenaton ou le fils d'Amenhotep III et de la reine Tiyi donc le frère d'Akhenaton" 

Le dernier roi de la XVIIIème dynastie Aï n'aura qu'un règne éphémère, la venue sur le trône d'Égypte d'Horemheb marque le début de la XIXème dynastie.

Shenoc le 30/07/2007

cf: Cheik Anta diop: civilisation ou Barbarie, Antériorité des civilisations nègres,Histoire générale de l'Afrique tome II,Shenoc.

 



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